Les "trains de la mort" : transfert vers les camps de concentration
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Wagon de déportation.
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Dessin anonyme. Coll.
Musées départementaux de l'Ain.
Le témoignage des déportés de l'Ain
Pour le 40e anniversaire du retour des déportés en 1985, des internés, des prisonniers de guerre internés au camp de Rawa Ruska, des déportés de plusieurs camps de concentration en Allemagne et en Italie ont accepté de témoigner sur leurs terribles détentions dans les camps.
Ils ont confié leur souvenirs au service départemental de l’Ain de l’Office National des Anciens Combattants et aux Archives départementales de l’Ain qui conservent aujourdhui ces manuscrits.
Plus de 50 témoignages, pour la plupart écrits de la main des rescapés, sont consultables sur ce site.
- soit en accédant la fiche d'un déporté (recherche par nom)
- soit en accédant à la liste des déportés par camp
L’association "Mémoire de la Déportation dans l’Ain – Mémorial départemental de Nantua" souhaite privilégier les témoignages des déportés de l’Ain pour décrire ce qu’ils ont vécu : l'arrestation, l’internement, les convois, la survie dans les camps.
► En savoir plus : "Des camps à la liberté, 1939-1945", édit. Les Amis des Archives, 1985
L'ouvrage, mis en forme et rédigé par Paul Cattin, directeur des Archives départementales et Colette Defillon, directrice du service départemental de l'ONAC, offre une synthèse très documentée sur cette période en s'appuyant sur la parole des rescapés.
L'enfer des convois
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Train de la mort.
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Dessin anonyme. Coll.
Musées départementaux de l'Ain.
" Après quelques temps passés dans les camps français, c’était le départ pour un camp de concentration allemand. Si pour certains, les moins informés, ce départ pouvait laisser espérer une amélioration de leur sort, il leur fallut très vite déchanter car l’entassement incroyable des déportés dans les wagons à bestiaux, la longueur interminable du voyage, la faim, la soif, la chaleur étouffante ou le froid le plus dur, le manque total d’hygiène et la folie qui s’emparait des uns et des autres ou encore les évasions manquées qui s’achevaient par des exécutions, transformaient ces transferts en de véritables cauchemars auxquels beaucoup ne survécurent pas.
Puis au bout de ce long calvaire, c’était l’arrivée au camp et les premiers contacts avec les méthodes nazies de déshumanisation et d’extermination : les coups pleuvent, les chiens mordent, les hommes s’écroulent et ne se relèvent plus. Pour eux, tout est fini, pour les autres rescapés de cette première épreuve, l’enfer ne fait que commencer."
Paul Cattin, extrait de l'ouvrage "1939-1945. Des camps à la liberté", édit. Amis des Archives de l'Ain, Bourg-en-Bresse, 1985.