Le monument de Nantua

Perpétuer le souvenir des victimes

Le Monument des Déportés de Nantua est le premier monument d'envergure départementale à être inauguré, dès 1949. Avant cette date, aucun autre monument de cette importance n'avait été érigé en France. Seules quelques communes françaises, durement touchées par la déportation, avaient élevé des monuments comme à Fismes (Marne) ou Clermont-en-Argonne (Meuse), inaugurés en 1947.

 

Plaques et stèles commémoratives dans l'Ain

Dans l'Ain, de très nombreux lieux de mémoire jalonnent les routes et forêts du département, en hommage aux nombreuses victimes qui ont payé de leur vie leur engagement dans la Résistance, la barbarie aveugle des représailles, ou le seul fait d'être né juif.

 

Carte des plaques et stèles commémoratives de l'Ain
Extraite du livret "Lieux de mémoire de la Seconde Guerre Mondiale"
Commission Départementale de l'Information Historique pour la Paix de l'Ain / ONAC

 

Les plaques et stèles de l'Ain rappellent le sacrifice des maquisards tués au combat, des civils qui les aidèrent et des populations des villages martyrs incendiés en juillet 1944, à Cerdon et Chavannes-sur-Suran, Dortan et dans le Revermont : Chevignat, Coligny, Verjon, Pressiat, Salavre, Courmangoux, Roissiat, Cuisiat.

Clichés J. Alvès. Coll. Musées départementaux de l'Ain (sauf Courmangoux)

 
Plaque commémorative hameau de Chougeat à Matafelon-Granges. Les déportés de Chougeat (rafle du 11 avril 1944) à la mémoire de Marcel Volland, mort en déportation.
Plaque commémorative au château de Dortan, village martyr incendié par les Allemands, en mémoire des 35 victimes.
Monument de Brégnier-Cordon (détail), carrefour de la Bruyère, édifié en 1946 en mémoire des victimes de la rafle d'Izieu (6 avril 1944).
 
L'Abergement-de-Varey, plaque à la mémoire des 11 victimes tuées lors de l'attaque de la ferme de la Montagne le 8 février 1944.
Plaque en la mémoire des victimes
de la Trappe des Dombes (Le Plantay). Le Père Bernard est mort
en déportation à Bergen-Belsen.
Monument commémoratif "Le Grand Brûle"  à Courmangoux, rappelant le martyr des villages incendiés du Revermont le 18 juillet 1944.
 

 

Les hauts-lieux de mémoire en France

Beaucoup d'autres monuments, plaques et stèles sont installés dans les années qui suivent la libération des camps, partout dans le pays et dans le monde. Certains rendent hommage à toutes les victimes de la déportation (comme à Nantua), d'autres saluent la mémoire des victimes juives de l'Holocauste.

Le mémorial des Martyrs de la Déportation

Le Mémorial des Martyrs de la Déportation dans le 4e arrondissement de Paris (Ile de la Cité), est érigé à l'initiative du "Réseau du Souvenir" et inauguré par Charles de Gaulle le 12 avril 1962. Oeuvre de l'architecte Georges-Henri Pingusson, il contient 200 000 bâtonnets de verre symbolisant les innombrables victimes de la déportation. Des niches contiennent de la terre et des cendres ramenées des différents camps de concentration. Une tombe renferme la dépouille d'un déporté inconnu décédé à Neuestadt, transféré là en 1962. Dédié à tous les déportés de France de 1941 à 1944, le mémorial est propriété de l'Etat et a été classé Monument Historique en 2007 (label XXe siècle).

En savoir plus :

http://arts-plastiques.acrouen.fr/grp/sculpture_commemorative/martyrs_deportation_paris.htm

Le mémorial du camp de Drancy

Des monuments ont été érigés également sur les lieux d'internement, antichambres de la déportation, comme à Drancy où transitèrent plus de 100 000 juifs avant leur départ pour Auschwitz-Birkenau. Elevé à l'emplacement du camp en 1976, sculpté par un ancien déporté, Shelomo Selinger, le monument se compose de trois blocs, posés sur une butte pavée, qui forment la lettre hébraïque schin, symbole de Dieu qui ne peut être représenté et dont le nom est traditionnellement gravé à la porte des maisons juives. Sur le bloc central se distinguent dix personnages au milieu des flammes, qui symbolisent à la fois la souffrance, la mort et la dignité.

► En savoir plus : http://www.camp-de-drancy.asso.fr/fr/totchd.htm

Le mémorial de la Shoah

Le Mémorial de la Shoah, ouvert en 2005 dans le quartier du Marais à Paris est à la fois un musée, un centre d'archives et de documentation et un lieu de mémoire. Le Mur des Noms, taillé dans de la pierre de Jérusalem, où sont gravés les noms des victimes de la déportation parties de France. Le Mur des Justes présente par année les presque 2 700 "Justes parmi les nations" de France.

En savoir plus :

http://www.memorialdelashoah.org/b_content/getContentFromTopNavAction.do?navId=156

Le mémorial de l'Holocauste (Berlin)

Au centre de Berlin, le mémorial de l'Holocauste (ou Mémorial aux Juifs assasinés d'Europe) a été inauguré le 10 mai 2005. Conçu par l'architecte américian Peter Eisenman et l'ingénieur Buro Happold, il occupe une parcelle de près de 20 000 m2, recouverte de 2711 stèles de béton disposées en maillage. Sur la Place de l'information se trouvent le nom de toutes les victimes juives recensées par le musée israélien de Yad Vashem.  

En savoir plus : http://www.berlin-en-ligne.com/visite/monuments/memoriaux/holocaust_denkmal.html